Un cultivateur avait semé une seule graine de calebassier. La plante se développabien vite et rayonna partout.Un jour, le planteur vint visiter son travail qui lui paraissait très bon. Mais ce calebassier ne porta qu'un seul fruit dont la grosseur était proverbiale.Un matin, le cultivateur alla voir son lougan et, s'approchant du merveilleux fruit, lui appliqua quelques coups du plat de son couteau en disant: "Ma calebasse n'est pas encore mûre." Aussitôt, celle-ci lui reprit le couteau et le frappant de la même façon, s'écria: "Mon homme n'est pas encore mûr".Le planteur ne souffla mot. Un mois plus tard, il revint faire comme précédemment et la calebasse lui rendit la pareille.Enfin une troisième fois, le cultivateur résolut de recommencer la même opération, mais il fut aussitôt avalé par la calebasse, qui se dirigea vers le village dont elle engloutit personnes et animaux.Après avoir ravagé plusieurs villages, la destruction fut enfin arrêtée par un gros bélier.Un premier coup de corne la fendit légèrement, un deuxième la fendit plus encore, enfin un troisième la partagea en deux.Et certaines peuplades noires croient que l'un de ces deux morceaux devint les océans et leurs reliefs, tandis que l'autre constitua les continents avec leurs aspérités actuelles (montagnes et plateaux).Telle est, pour certaines races indigènes, l'origine des continents et des mers.
Explication. "Le souvenir d'une dimension mythique a survécu dans ce texte dont la fin prétend expliquer l'origine de la séparation des eaux et de la terre. Mais le conteur rapporte le mythe sans plus y croire et réduit le combat cosmique à une scène de ménage, le cultivateur se comporte avec sa courge en mari brutal qui trouve à qui parler." (Denise Paulme, la Mère dévorante, p.281).
สมัครสมาชิก:
ส่งความคิดเห็น (Atom)
ไม่มีความคิดเห็น:
แสดงความคิดเห็น